Un an après le début de la vaccination anti-Covid-19, il est temps de faire un bilan d’étape, de « sortir le nez du guidon », se projeter sur les mois à venir et si possible en réévaluer les objectifs. La politique engagée début 2020, tout au moins dans les pays nantis, avait un objectif essentiel : protéger les sujets âgés ou présentant des co-morbidités, donc à risque de complications graves, voire mortelles. Par voie de conséquence, cette politique visait à protéger l’Hôpital et son personnel d’une implosion annoncée. En France et dans les pays occidentaux, cet objectif a été largement atteint. Même si des personnes très âgées et isolées et une fraction d’irréductibles anti-vaccins passent encore entre les mailles du filet, on constate que neuf personnes sur dix hospitalisées actuellement en unités de soins intensifs sont des sujets non-vaccinés. Bien qu’ayant atteint cet objectif primaire et l’ayant même très largement dépassé en offrant progressivement la vaccination aux 12-65 ans sans co-morbidités, deux vagues télescopées de variants génotypiques de SARS-CoV-2 – Delta et Omicron – remettent sous tension l’hôpital et ses personnels fortement éprouvés.
EPHAD
Michel Abhervé - Korian appelle l'État à sauver ses bénéfices et sa marge opérationnelle de 15 %
Comme on pouvait s'y attendre la crise déclenchée par la révélation des pratique d'Orpéa s'étend au deuxième privé d'EPHAD, Korian.
Les témoignages de personnes hébergées et des familles se multiplient et une action de groupe se prépare sous l'égide de l'avocate Sarah Saldmann qui a déjà engagé une action similaire contre le groupe Orpéa
La CGT actualise régulièrement son blog et la députée insoumise de Moselle Caroline Fiat sait rappeler qu'elle a été aide soignante dans un EPHAD du groupe Korian (voir Le rapport Fiat-Iborra demande une priorité sur les CUI-PEC pour les EPHAD)
Cette fragilisation est traduite par le thermomètre de la Bourse, le cours étant passé de 28 € à 18 €
CULTURE
France Culture - Culture : quelle place lui donnent les candidats à la présidentielle 2022
À moins de 70 jours du premier tour, les propositions en matière culturelle sont soit absentes, soit simplement évoquées ou embryonnaires, rarement développées. Plusieurs candidats mettent l'accent sur l’éducation artistique et culturelle. Passage en revue des programmes, à gauche et à droite.
La culture et l’école sont souvent associées dans les programmes des candidats à la présidentielle, à l’approche de l’échéance du 10 avril, date du premier tour de la présidentielle, dans moins de dix semaines.
Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel, Valérie Pécresse et Nicolas Dupont-Aignan, cinq des neuf candidats dont nous avons examiné les projets, affirment ainsi que l’éducation artistique et culturelle jouera un rôle déterminant dans la politique qu’ils entendent mener en cas de victoire.
Les Echos - Les théâtres privés en manque de public comme d'équipes artistiques
C'est la semaine de tous les dangers pour les salles parisiennes dont beaucoup ont pris le risque de lancer de nouvelles productions. Sur le dernier trimestre 2021, le manque à gagner est de l'ordre de 25 % par rapport à une année normale.
Sur les planches, ce n'est pas encore la fête, malgré des affiches riches en stars. Une enquête réalisée entre le 3 et le 7 janvier auprès des adhérents du Syndicat national du théâtre privé, qui fédère une soixantaine de salles dans la capitale, une dizaine en régions, et une trentaine de producteurs/tourneurs, révèle une situation très fragile, entre un public qui traîne les pieds pour revenir et le personnel touché par la pandémie. « Les deux-tiers des adhérents nous indiquaient début janvier que les réservations pour le début d'année étaient faibles ou très faibles… », souligne la déléguée générale du SNDTP, Isabelle Gentilhomme
LVSL - Interdiction des concerts debout : l’exaspération du secteur musical
Les lendemains qui chantent ne seront pas pour tout de suite, encore moins pour les salles de concerts. Depuis le 3 janvier, les concerts debout sont à nouveau interdits, et ce jusqu’au 16 février. Une mesure gouvernementale qui vise à limiter la propagation du COVID-19 et plus particulièrement du variant Omicron, après la flambée des contaminations au lendemain des fêtes de fin d’année. Dans un communiqué du 4 janvier, le Syndicat des Musiques Actuelles (SMA) rappelait pourtant que les salles de concerts n’étaient pas ouvertes à cette période.
INEGALITES
Observatoire des inégalités - Les personnes d’origine maghrébine nettement discriminées à l’embauche
Données 4 février 2022
Les candidats qui portent un nom français ont près de 50 % de chances de plus d’être rappelés par un recruteur que les candidats d’origine maghrébine, pour un même poste et un CV similaire.
Quand ils postulent à une offre d’emploi, un tiers des candidats au nom à consonance française sont rappelés contre un peu plus d’un cinquième des candidats qui portent un nom à consonance maghrébine, selon une opération de testing réalisée sous la responsabilité du ministère du Travail [1]. Près de 9 600 candidatures, pour lesquelles les CV sont semblables mais dont l’origine des noms diffère, ont été envoyées entre 2019 et 2021. L’étude a porté sur onze catégories de métiers sur l’ensemble de la France.
Observatoire des inégalités - Un siècle d’inégalités de revenus : les super-riches regagnent le terrain perdu
Données 8 février 2022
La part des revenus perçue par le 1 % le plus riche a nettement baissé dans les pays occidentaux, depuis les années 1920 jusqu’aux Trente Glorieuses. Depuis 1975, les super-riches ont rattrapé une bonne part de ce qu’ils avaient perdu.
Au début du siècle dernier, dans les pays occidentaux, le 1 % le plus riche percevait environ 20 % du revenu global avant impôts selon les données de la World Inequality Database [1]. C’est l’âge d’or des rentiers, de ceux qui ont récolté les fruits de la seconde révolution industrielle et qui vivent des revenus de leur patrimoine industriel, foncier et immobilier.
Dès les années 1920, la part du 1 % le plus riche s’effondre en Allemagne et en Suède. Les pertes dues à la Première Guerre mondiale, l’hyperinflation et la crise économique réduisent fortement la valeur des patrimoines et les revenus qui en découlent. En France, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, la crise de 1929, suivie de la Seconde Guerre mondiale, ont le même effet.